Rencontre avec Philippe de Fierville, Motoexplorerfrance.
- par Jean-Paul Henri
- dans Rencontres
- sur mars 15, 2023
Bonjour Philippe de Fierville. Déjà, un grand merci pour avoir accepté notre invitation pour ce petit interview à distance. Si certains lecteurs de notre blog vous connaissent via votre Facebook et votre Instagram, pour d’autres, ils ont pu découvrir vos photos dans nos pages web et plus précisément sur notre blog.
Déjà en juillet 2008, Le journal Le Télégramme écrivait : Philippe de Fierville capture les paysages Photographe professionnel, il met en valeur la beauté insoupçonnée de chaque instant… Les photos de Philippe de Fierville gâtent les pupilles des visiteurs de tout ce que la nature à de plus beau à offrir. Une flânerie bucolique que l’œil appréciera.C’est vrai, en parcourant votre Instagram, entre la Royal Enfield et la beauté des photos, nous n’avons qu’une envie, celle de connaître un peu plus, celui qui est derrière l’objectif et au guidon de la Royal Enfield.
L'interview de Philippe de Fierville
Comment vous définiriez vous, entre le photographe professionnel et le motard voyageur que vous êtes?
Deux choses disons très différentes, une activité d’artisan photographe ces 40 dernières années, là je finis ma carrière comme photographe scolaire, à prendre tous les jours des portraits d’enfants et des photos de classes, de la maternelle au lycée, j’adore ! Cela me laisse pas mal de temps pour voyager, me balader à travers la France entre le printemps et l’été
Comment est né Motoexplorerfrance ?
Juste l’envie de partager mes errances au travers de quelques photos et commentaires, en essayant de le faire le soir même. Pourquoi une page dédiée ? Pour ne pas tout mélanger entre ma vie privée et cette page de voyages-balades.
Pouvez nous en dire plus, sur votre parcours motocycliste ?
Premier permis en poche à 18 ans(1981), j’habitais l’Est lyonnais et mes amis, plus vieux de 3 ans que moi roulaient déjà en moto. Alors j’ai tout simplement suivi le mouvement, sans pour cela être un fana de mécanique et de motos. Plutôt le contraire, 2 mains gauches. Très vite est venue l’envie de rouler plus loin, et puis ma famille habitant pour la plupart, la région centre et mes parents à Maubeuge, passé un moment, je traversais la France avec ma 350 Four, Honda. Abattre des kilomètres me plaisait et de toute façon j’ai toujours eu la bougeotte. Avec les années j’ai eu pas mal de sortes de motos, je dois en être à la 12ème. Puis longue interruption de la moto, 22 ans, accaparé par mon métier et mes enfants que j’élevais seul. En 2017, je m’y suis remis et aussitôt j’ai avalé les kilomètres à travers le France et le nord de l’Espagne, très souvent seul, avec ma tente et mon réchaud.
Quelle a été votre première moto et votre première anecdote de motard ?
Ma première moto, la 350 Four, achetée au Marché de la Moto de Neuville sur Saône, qui avait lieu à cette époque tous les 1er dimanche du mois.
Une anecdote, comme tous, il y en a plein. En 2018, je m’engage dans le désert des Bardénas, vers 17-18h, le soleil descend plus rapidement que moi j’avance. Je passe mon temps à m’arrêter et faire des photos, tellement je craque devant ces paysages et cette ambiance, je me retrouve à ne plus savoir où je suis, et la seule voiture croisée arrive. Nul en Espagnol, je débite juste les mots qu’il faut au conducteur, il me répond, mais là, impossible de comprendre. Il a compris de suite , on a fait une triangulation, et j’ai su où j’étais, en fait, je n’avais pas avancé. Autre anecdote qui m’a marquée, en 2019, avec ma 500 Classic et la monté du Col du Parpaillon, coté La Condamine-Chatelard. Il se met à pleuvoir, la piste se transforme en rigole de boue, je suis chargé à bloc, mes pneus (route) ont déjà 10000 Km en six mois, et je grimpe. J’arrive au col, je traverse le tunnel couvert de boue mais heureux d’y être arrivé à travers ces caillasses , la descente vers Crévoux était du luxe.
Vous parcourez nos départementales, êtes vous tenté par des voyages au long cours ?
Pas vraiment, il y a beaucoup à voir tout près de chez nous, et je voyage avec peu de moyens, donc pas forcément loin, comme je te disais, camping ou bivouac et repas en pic-nique. Je suis heureux ainsi, pas besoin de plus et on fait selon ses moyens et ça me va très bien.
La Royal Enfield, une évidence pour votre style de Road trip ?
Oh que oui. Suite à un essai en 2018, j’ai adoré ce 500 monocylindre plein de caractère et de sympathie. Cela faisait 3 années que je m’étais remis à voyager et puis, j’avais un compteur qui me donnait des indications telle la moyenne de kilomètre/heure. Là, tu vois que tu fais en voyage du 55km/h de moyenne alors pourquoi avoir un bazar haut perché avec plein de trucs électroniques que je me servirais pas. Je me rappelle de cet essai, je retourne voir la Royal Enfield et là, je craque. Cette moto est vraiment ce que j’attendais, une moto simple, sympa et qui t’oblige à prendre ton temps.
Prendre son temps comme vous dites, cela colle à votre slogan « Le bonheur est dans la lenteur » pouvez-vous nous en dire plus ?
Rien de particulier, je l’ai entendu lors d’un reportage. Il me semble que c’est le revendeur de St Jean de Luz, amoureux de ces machines qui l’avait prononcé et je trouve que cela colle parfaitement à ma manière de voir le voyage et à l’état d’esprit des monocylindres de Royal Enfield.
Passer de la 500 Royal Enfield à la 350 Meteor, le ressenti ça donne quoi ?
Pour le moment, c’est très cool. L’apport de modernité dans le moteur est un vrai bonheur. La position de conduite de la Météor me convient parfaitement. Je l’ai d’entrée de jeu équipée pour voyager, j’en saurais plus rapidement, avec normalement un aller/retour Orléans Barcelone pour le concert 2023 de Bruce Springsteen le 30 Avril. Un voyage sur 8 jours je pense, puis un rassemblement Royal Enfield dans le Jura à l’Ascension. Un autre en Belgique fin juin, un séjour dans le Cotentin en juillet. En suivant, une balade en août que je prévois en Auvergne sur 10 jours, que j’appelle « les 1000 Bornes en Auvergne »
Au travers de vos différentes escapades motardes, quel a été votre coup de cœur, votre meilleur souvenir ?
J’adore les Alpes et les Pyrénées. L’Espagne aussi m’a beaucoup plu. Alors il faut que je perfectionne mon Espagnol, en clair, faut que j’apprenne, car j’envisage pour ma retraite une traversée de l’Espagne et du Portugal. Avec une quinzaine de jours en Andalousie pour traîner à droite à gauche et retour tranquillement à Orléans.
Et bien, plein de projets à venir en Royal Enfield, c’est génial. Assurément, de bien belles photos à découvrir sur votre Instagram. Merci Philippe d’avoir répondu présent à notre demande d’interview. Si vous ou si tu passes en Gascogne, n’hésites pas à pousser la porte de GascogneRide. Nous pourrons alors partager les territoires du chevalier de d’Artagnan au guidon d’une Royal Enfield. Tout un programme.
Hé ça peut se faire lors d’une descente vers le soleil, merci Henri pour cet échange, au plaisir de te rencontrer.
Photos Motoexplorerfrance – Philippe de Fierville