J’ai rêvé Royal Enfield
- par Jean-Paul Henri
- dans Information
- sur mars 6, 2023
Elle était là, dans son plus simple apparat, posée ou plutôt, délicatement positionnée sur la voie de chemin de fer. Elle avait fière allure dans sa couleur olive, simplement une invitation à la promenade. Un cadre, un cylindre, 2 roues et quelques accessoires, il n’en fallait pas plus pour une histoire motocyclette.
Un chemin, un village, un sous bois. Une route qui serpente, une ligne droite infinie. Un bruit envoûtant, quelques bonnes vibrations et ce sont tous nos sens qui s’éveillent. La Royal Enfield 500, la moto, mieux, la moto magique.
L’essayer, c’est prendre le risque de ne pouvoir s’en séparer. C’est vouloir prendre la route buissonnière, le chemin des écoliers dans un environnement délimité par nos seules envies. Un champ de tournesol, un champ de lavande, une forêt de pins, c’est la végétation qui joue la géographie et les points cardinaux.
La Royal Enfield 500, c'est magique.
Et puis, il y a les reliefs, ceux qui jouent avec nos sens. Les plaines, les coteaux, la moyenne montagne, la montagne, la vraie. Ces dénivelés qui donnent du fil à retordre à notre monocylindre 500 et qui livre une tout autre dimension à notre échappée du jour. Ici, pas de précipitation, la tranquillité domine, on a le temps d’admirer le paysage à sa juste valeur. On se pose, se repose comme pour mieux repartir vers une nouvelle destination.
C’est sans compter avec les odeurs de la route. Celles que seuls connaissent les motards. Elles plantent le décor, mieux elles nous transportent dans un imaginaire, le sien, avec ses souvenirs et ses projections. C’est une odeur d’herbe fraîchement coupée, celle d’une variété de fougère, le gazole qui remonte de la route pour nous alerter du danger immédiat. C’est l’air salin qui annonce la proximité de l’océan, l’odeur du pain qui cuit qui signe l’arrêt gourmand.
4 saisons. Non pas vraiment celles de Vivaldi. Quoique… On abandonne les violons, mais on plonge au cœur des éléments de la nature. La Royal Enfield aime à sortir par tous les temps. Rien ne la rebute, c’est une vaillante. Petite promenade hivernale, remise en jambe printanière, voyage au long court estival et balade automnale. A chaque saison son escapade, à chaque humeur sa destination.
Rider, flâner, tailler la route … Ça vibre, ça gronde, ça bouge. Comme dans un rêve, lâchée dans l’espace temps, notre Royal Enfield Bullet distille ce qu’elle a de meilleur : cette façon bien à elle de traverser l’histoire et parcourir nos routes et chemins.
Vivement le printemps.
Photos aimablement prêtées par Philippe de Fierville Motoexplorerfrance
3 réponses
Le voyage des mots et l’éloge de la Royal Enfield.
Très sympa, on est bercé entre la poésie et l’authenticité procurée par la vieille moto.
Je me retrouve bien dans cette lecture, l’olfactif, les sons, la lenteur.
Merci pour votre sympathique commentaire. Bon ride à vous.
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